Parcours d’Éliane Du Val
Née en Normandie (France) en 1950, en milieu rural, ma sensibilité trouve un terrain fertile dans la nature. À 12 ans, dans le secret de ma chambre, je dessine en reproduisant le plus possible ce que je considère « beau » et ce, à partir de cartes postales, de fleurs, de paysages. Je reproduis le monde extérieur, je me concentre sur ce que je perçois alors comme une « réalité » vivante, inspirante et très inconsciemment, j’établis alors, avec le dessin, la peinture, un dialogue entre cette réalité-là et ma réalité intérieure qui est souffrante suite à la mort de mon père.
À 16 ans, autre transition importante en apprenant la mort de ma mère : en entendant le concerto l’Empereur de Beethoven, je « saisis » sans tout à fait « comprendre » comment Beethoven entendait la musique sur le plan subtil alors que je ne sais pas à ce moment-là qu’il était sourd.
Les options artistiques de mon parcours d’étudiante sont de grandes bouffées d’air frais. L’année du baccalauréat, je choisis l’option dessin-peinture et dans la catégorie peinture abstraite, je me sens « entendue » en obtenant la meilleure note.
En 1971, m’éloignant de l’Université, je fais une retraite de 2 mois en solitaire dans la montagne du Valais suisse, me laissant inspirer à écrire des poèmes et à dessiner.
À 27 ans, la photo s’installe dans ma vie, un besoin fondamental de mon monde intérieur dans une période où une maladie grave me fait vaciller. Des moments lumineux qui m’aident à traverser cette longue période d’ombre durant laquelle je m’approche plusieurs fois très près de la mort !
À 31 ans, la beauté de Florence et Venise, destinations de convalescence, m’inspire: je me sens touchée par la grâce, les photos vont en témoigner.
À 32 ans, après une période intensive de méditation zen, mon intuition m’amène dans le Maine-USA. Avec mon appareil photo, je saisis tous les éléments qui intensifient mon désir de vivre: l’eau, les roches, les arbres, les lichens ainsi que les couleurs que la nature révèle avec ses reflets dans l’eau. Ces photos sont remarquées par une professeure du Centre International de Photographie de New-York, laquelle m’invite à aller enseigner ma manière de « voir ».
En 1984, exposition de mes photos dans le cadre du 1er rassemblement de l’association zen international en région parisienne. Publication aussi d’une série de cartes postales avec photos à caractère abstrait, accompagnées de haïkus, cartes données à l’association Nature et Progrès-France.
1986- 1987 : je prends à Paris des cours de peinture à l’huile suivant la méthode Martenot et je m’intéresse aussi à la place de l’art suivant la philosophie de Steiner.
À partir de 1987, ma nouvelle vie au Québec semble m’avoir éloignée de projets artistiques, occupée à comprendre, à enseigner les différents états modifiés de conscience rencontrés depuis la période de la méditation zen. Je continue néanmoins à me sensibiliser à la couleur dans les séances d’art-thérapie avec Jean-Marc Péladeau (Montréal-Sherbrooke) et à faire de la photographie.
À partir de 1996-97, je prends différents cours de peinture à Montréal avec Linda Papa, Francine Labelle, Jeannine Teebhoo, des cours qui favorisent l’expression libre.
Depuis 2011, l’enseignement de Caroline Archambault rejoint ce qui me fascine autant dans la photo que dans la peinture : une expression qui n’est pas « pensée », qui suit le mouvement du corps et du ressenti, une expression née de la contemplation.
La nature est ma source fondamentale d’inspiration et plus particulièrement l’eau.
Au printemps 2015, j’expose peintures et photos à la galerie Espace à Montréal.
Actuellement, j’explore les différents formats et supports de reproduction (papier d’art, aluminium brossé, aluminium blanc, canevas) pour l’impression des photos.
Et je continue de peindre.
Cheminement Artistique
La nature est pour moi une oasis de calme, de paix, de douceur, d’harmonie. La réflexion, l’analyse, la recherche intellectuelle se mettent au repos. Je flâne, me laisse toucher, surprendre par les couleurs, les formes, les odeurs, les bruits, l’ambiance du lieu, du moment. Place aux sens donc qui m’amènent à saisir ce que je perçois comme si c’était la 1ère fois, comme si c’était inconnu, le mental contemple. Là où l’oeil se pose, tous mes autres sens se trouvent sollicités et mon être se trouve complètement absorbé, c’est le moment du clic de la photo, saisie par les couleurs, les textures. Ultérieurement je découvre les formes, les couleurs que l’œil a capté au moment de la prise de photo et ainsi je découvre de nouveaux espaces intérieurs. La plupart du temps, ce sont des formes abstraites, entre le réel et le symbolique.
Ces deux dernières années, j’ai particulièrement été attirée par l’eau, la rivière, les cascades. L’eau demeure une fascination qui semble sans limites, une expression de la Vie, un miroir de l’infini en soi. Sans forme précise, toujours en mouvement, un immense miroir de l’impermanence en soi. Sans forme sans être informe. Vivante et criante de vie. Elle défie les pierres, les obstacles rencontrés, laissant la vie pétiller au-delà de la forme ! Dans le fond de mon cœur et au creux de l’oreille, elle me dit : «À quoi bon s’attacher à la forme ! Laisse aller, ne t’attache pas mais ne t’attache pas au non-attachement, laisse-moi bien vivante, on va se retrouver dans l’immensité de l’océan ». L’eau, les pierres, un koan de formes, couleurs, reflets, éclats en mouvement.
Dans une période de grande transformation, de lâcher prise autant de mes « formes » personnelles que des « formes » de notre société, de notre civilisation, en m’abandonnant à ce qu’elle offre à mon œil, je m’abandonne à son mouvement, à son éclat. Sa mouvance est la mienne, elle reflète ma mouvance intérieure, je me sens en communion avec elle, je sens la Vie.
Et je continue de peindre.
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- 4 septembre -7 octobre 2018: exposition collective photos et peinture à Wentworth-Nord (Galerie de Montfort).
- Juillet 2018: Exposition collective photos et peinture à la semaine de Arts Morin Heights.
- Printemps 2017: exposition de photos au Salon SIDIM (4-5-6 mai, Montreal – QC) et exposition de photos à la Galerie MJ Laberge (24 mai-4 juin. Boucherville- Qc)
- Octobre 2016: exposition de photos à la librairie Le lotus à Rouen (France) et pendant la même période aussi, au restaurant « Quoi de neuf » à Montréal.
- 30 septembre – 28 octobre 2016: exposition de photos au restaurant « Quoi de neuf » à Montréal (Québec)
- 2015-1016 : exploration de différents formats et supports de reproduction (papier d’art, aluminium brossé, aluminium blanc, canevas…)
- Printemps 2015: exposition peintures et photos à la galerie Espace à Montréal.
- 2011-2014 : cours avec Caroline Archambault, artiste-peintre. La nature est ma source fondamentale d’inspiration et plus particulièrement l’eau.
- 1996-2011 : différents cours de peinture à Montréal avec Linda Papa, Francine Labelle, Jeannine Teebhoo.
- 1987-1996 : au Québec, sensibilisation à la couleur dans les séances d’art-thérapie avec Jean-Marc Peladeau, artiste-peintre (Montréal-Sherbrooke) et photographie.
- 1986 et 1987 : cours de peinture à l’huile suivant la méthode Martenot à Paris.
- 1984 : publication d’une série de cartes postales avec photos à caractère abstrait, accompagnées de haïkus (données à l’association Nature et Progrès-France).
- 1984 : exposition de photos dans le cadre du 1er rassemblement de l’association zen internationale en région parisienne.
- 1983 : lors d’un séjour dans le Maine-USA, l’eau, les roches, les arbres, les lichens ainsi que les couleurs des reflets dans l’eau sont les sources d’inspiration de mes 1ères photos à caractère abstrait. Ces photos sont remarquées par un professeur du Centre International de Photographie de New-York, laquelle m’invite à aller enseigner ma manière de « voir ».
- 1982 : la beauté de Florence et Venise m’inspire, les photos vont en témoigner.
- 1977-1978 : la photo s’installe dans ma vie m’aidant à repérer la beauté du vivant dans le monde extérieur.
- 1974 : le dessin et la poésie m’accompagnent dans une retraite de 2 mois dans les montagnes du Valais Suisse.
- 1971 : meilleure note dans la catégorie « peinture abstraite » de l’épreuve d’arts plastiques du baccalauréat (Rouen).
- 1963 : période de dessin où je reproduis ce que je considère beau et ce, à partir de cartes postales, de fleurs, de paysages.